- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
Si ce billet sur le phénomène de la confabulation vous a plu, ces articles de NeuronUP pourraient vous intéresser.
- Burgess et Shallice ont élaboré leur explication des confabulations à partir de l’analyse des protocoles de souvenirs autobiographiques de volontaires sains, et proposent que la dysfonction du contexte temporel fasse partie du processus de surveillance et d’évaluation.
Dans leur modèle de récupération stratégique, ils identifient trois composantes :
- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
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- Définir le mode de récupération.
- Utiliser les connaissances générales et personnelles pour cibler la recherche.
- Superviser, ce qui implique d’évaluer et de vérifier la précision du souvenir récupéré.
- Situer le souvenir récupéré dans le contexte spatio-temporel approprié par rapport à d’autres événements.
De cette manière, des erreurs dans la récupération dépendante de clés pourraient conduire à des confabulations, mais ne sont pas une condition nécessaire à leur manifestation. Chez les patients confabulateurs, c’est souvent le lancement du processus de récupération stratégique qui fait défaut, mais divers dysfonctionnements dans les autres sous-processus pourraient également conduire à différents types de confabulations, expliquant ainsi, selon ce modèle, tant les confabulations spontanées que provoquées.
- Burgess et Shallice ont élaboré leur explication des confabulations à partir de l’analyse des protocoles de souvenirs autobiographiques de volontaires sains, et proposent que la dysfonction du contexte temporel fasse partie du processus de surveillance et d’évaluation.
Dans leur modèle de récupération stratégique, ils identifient trois composantes :
- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
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- Gilboa et Moscovitch, dans le cadre de leur modèle global de la mémoire, distinguent deux types de processus de récupération : la récupération associative ou dépendante de clés (un processus relativement automatique) et la récupération stratégique.
Lors de la récupération associative, une clé proche interagit automatiquement avec l’information stockée en mémoire pour récupérer le souvenir recherché et d’autres souvenirs qui, à leur tour, servent de clés pour de nouvelles recherches. La clé activerait directement des groupes neuronaux du lobe temporal médian et du néocortex postérieur simultanément.
Les processus de récupération stratégique s’appliqueraient lorsque le processus de récupération dépendant de clés est inefficace. Ces processus seraient médiés par différentes zones du cortex préfrontal et incluent :
- Définir le mode de récupération.
- Utiliser les connaissances générales et personnelles pour cibler la recherche.
- Superviser, ce qui implique d’évaluer et de vérifier la précision du souvenir récupéré.
- Situer le souvenir récupéré dans le contexte spatio-temporel approprié par rapport à d’autres événements.
De cette manière, des erreurs dans la récupération dépendante de clés pourraient conduire à des confabulations, mais ne sont pas une condition nécessaire à leur manifestation. Chez les patients confabulateurs, c’est souvent le lancement du processus de récupération stratégique qui fait défaut, mais divers dysfonctionnements dans les autres sous-processus pourraient également conduire à différents types de confabulations, expliquant ainsi, selon ce modèle, tant les confabulations spontanées que provoquées.
- Burgess et Shallice ont élaboré leur explication des confabulations à partir de l’analyse des protocoles de souvenirs autobiographiques de volontaires sains, et proposent que la dysfonction du contexte temporel fasse partie du processus de surveillance et d’évaluation.
Dans leur modèle de récupération stratégique, ils identifient trois composantes :
- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
Si ce billet sur le phénomène de la confabulation vous a plu, ces articles de NeuronUP pourraient vous intéresser.
- Le groupe de Dalla Barba soutient que les confabulations reflètent une conscience de la temporalité personnelle altérée. Selon leur approche, il existe une conscience temporelle constituée de trois dimensions (passé, présent et futur) et ils suggèrent que les patients qui confabulent conservent la conscience d’un présent, d’un passé et d’un futur, mais, en raison d’un déficit dans la capacité à attribuer les souvenirs à des moments précis dans le temps, ils les confondent entre ces trois dimensions ; de sorte que les habitudes et les connaissances sémantiques sont intégrées comme des événements personnels [1] et, en même temps, lorsqu’on leur demande des souvenirs récents ou prospectifs, ils ont tendance à répondre par des routines ou des habitudes de la mémoire à long terme, indépendamment de leur pertinence dans le présent [2].
- Pour Schnider et son groupe, les confabulations spontanées (voir les classifications des confabulations dans le volume I de cette série) résultent d’une confusion entre la réalité actuelle et des événements passés, due à l’incapacité à supprimer des informations qui étaient pertinentes dans le passé mais sont désormais sans importance. Ils postulent ainsi que le mécanisme altéré en premier lieu est la suppression et que ce déficit survient avant même que le contenu du souvenir puisse être reconnu, ce qui expliquerait la conviction avec laquelle les patients qui confabulent maintiennent la véracité de leurs souvenirs [1, 2]. Ils soulignent également que la région cérébrale clé impliquée dans les confabulations spontanées est le cortex préfrontal orbitofrontal.
- Un cas plus général de l’hypothèse de temporalité est la théorie de surveillance de la réalité et de la source, qui postule que les confabulations résultent d’une incapacité à déterminer la source et le contexte d’acquisition des souvenirs. Plus précisément, la surveillance de la réalité fait référence à la capacité de distinguer le souvenir d’une perception passée d’un acte d’imagination du passé, et la surveillance de la source au processus permettant de distinguer les différentes sources d’information d’un souvenir (le média et les modalités sensorielles par lesquelles il a été perçu) et de spécifier les conditions contextuelles de son acquisition (contexte temporel, spatial et social). Selon cette perspective, la production de confabulations peut être due à des défaillances de différents mécanismes, notamment l’encodage, la récupération, la motivation et l’évaluation des souvenirs, et donc plusieurs déficits pourraient conduire à confondre des souvenirs générés en interne (actes d’imagination du passé) avec des souvenirs générés en externe (événements réels du passé).
Limitations des modèles de temporalité et de la surveillance de la réalité et de la source
La principale limitation de l’hypothèse de temporalité soulignée [1, 3] est que la désynchronisation temporelle n’est pas spécifique au phénomène de la confabulation, car des confusions dans cette dimension ont été observées tant chez les confabulateurs que chez les patients amnésiques qui ne confabulaient pas.
Par ailleurs, les preuves empiriques soutenant les modèles de temporalité proviennent d’études sur les confabulations affectant la mémoire épisodique et, par conséquent, ces théories ne peuvent pas expliquer les confabulations fantastiques ni celles affectant la mémoire sémantique [1].
De même, il a été noté que, d’après les études testant l’hypothèse de la surveillance de la source, le déficit dans cette capacité n’est ni spécifique aux confabulations (il peut survenir chez des patients sans confabulations) ni en est prédictif [1]. Un autre argument contre cette explication repose sur la divergence entre les structures anatomiques impliquées dans la surveillance de la source (aires dorsolatérales du cortex préfrontal) et celles identifiées comme cruciales pour les confabulations (aires orbitomédiale et ventromédiale du cortex préfrontal) [1].
Modèles de récupération
Les théories de récupération font référence à la nature reconstructive de la mémoire. Selon ces modèles, les confabulations pourraient résulter de déficits spécifiques dans le mécanisme de récupération, plutôt que d’altérations des processus d’encodage, de consolidation ou de stockage [1].
La preuve la plus solide en faveur de cette hypothèse est qu’elle affecte à la fois les souvenirs rétrospectifs et prospectifs ; toutefois, étant donné que la récupération n’est pas un processus unitaire, il est nécessaire de préciser quel composant de la récupération fait défaut pour entraîner les confabulations [1].
Dans ce groupe de modèles, il en existe deux principaux :
- Gilboa et Moscovitch, dans le cadre de leur modèle global de la mémoire, distinguent deux types de processus de récupération : la récupération associative ou dépendante de clés (un processus relativement automatique) et la récupération stratégique.
Lors de la récupération associative, une clé proche interagit automatiquement avec l’information stockée en mémoire pour récupérer le souvenir recherché et d’autres souvenirs qui, à leur tour, servent de clés pour de nouvelles recherches. La clé activerait directement des groupes neuronaux du lobe temporal médian et du néocortex postérieur simultanément.
Les processus de récupération stratégique s’appliqueraient lorsque le processus de récupération dépendant de clés est inefficace. Ces processus seraient médiés par différentes zones du cortex préfrontal et incluent :
- Définir le mode de récupération.
- Utiliser les connaissances générales et personnelles pour cibler la recherche.
- Superviser, ce qui implique d’évaluer et de vérifier la précision du souvenir récupéré.
- Situer le souvenir récupéré dans le contexte spatio-temporel approprié par rapport à d’autres événements.
De cette manière, des erreurs dans la récupération dépendante de clés pourraient conduire à des confabulations, mais ne sont pas une condition nécessaire à leur manifestation. Chez les patients confabulateurs, c’est souvent le lancement du processus de récupération stratégique qui fait défaut, mais divers dysfonctionnements dans les autres sous-processus pourraient également conduire à différents types de confabulations, expliquant ainsi, selon ce modèle, tant les confabulations spontanées que provoquées.
- Burgess et Shallice ont élaboré leur explication des confabulations à partir de l’analyse des protocoles de souvenirs autobiographiques de volontaires sains, et proposent que la dysfonction du contexte temporel fasse partie du processus de surveillance et d’évaluation.
Dans leur modèle de récupération stratégique, ils identifient trois composantes :
- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
Si ce billet sur le phénomène de la confabulation vous a plu, ces articles de NeuronUP pourraient vous intéresser.
Lidia García, neuropsychologue clinicienne et chercheuse, présente dans ce deuxième volume les modèles théoriques de temporalité et les modèles de récupération de la confabulation.
Les confabulations peuvent se définir comme de faux souvenirs résultant d’un problème de récupération, dont le patient n’a pas conscience et en la véracité desquels il croit sincèrement [1].
Dans un article précédent, les types de confabulations, la neuropathologie sous-jacente et les mécanismes cognitifs contribuant à leur manifestation ont été brièvement présentés. Dans ce second volet de la série, les principaux modèles proposés par la neuropsychologie pour expliquer les confabulations sont examinés de manière synthétique.
Modèles théoriques des confabulations
Les premiers modèles proposés pour tenter d’expliquer les confabulations les considéraient comme un mécanisme compensatoire, résultant du besoin de combler des lacunes de mémoire. De nos jours, cependant, cette explication n’est plus retenue, bien que certains modèles motivationnels actuels évoquent des processus émotionnels pour expliquer leur contenu [1].
Dans les explications neuropsychologiques, on peut généralement distinguer deux grands groupes de modèles théoriques : les modèles de temporalité et les modèles de récupération [1].
Modèles de temporalité
Les modèles de temporalité considèrent la confabulation comme le résultat d’une distorsion du sens de la chronologie ou confusion de l’ordre temporel, de sorte que les patients qui confabulent peuvent se souvenir du contenu des événements mais pas de la séquence dans laquelle ils se sont déroulés. Cette explication s’est développée à partir de l’observation que, dans de nombreux cas, on peut retracer la confabulation jusqu’à son origine dans un souvenir véritable mal situé dans le temps.
Dans cette perspective, plusieurs propositions existent :
- Le groupe de Dalla Barba soutient que les confabulations reflètent une conscience de la temporalité personnelle altérée. Selon leur approche, il existe une conscience temporelle constituée de trois dimensions (passé, présent et futur) et ils suggèrent que les patients qui confabulent conservent la conscience d’un présent, d’un passé et d’un futur, mais, en raison d’un déficit dans la capacité à attribuer les souvenirs à des moments précis dans le temps, ils les confondent entre ces trois dimensions ; de sorte que les habitudes et les connaissances sémantiques sont intégrées comme des événements personnels [1] et, en même temps, lorsqu’on leur demande des souvenirs récents ou prospectifs, ils ont tendance à répondre par des routines ou des habitudes de la mémoire à long terme, indépendamment de leur pertinence dans le présent [2].
- Pour Schnider et son groupe, les confabulations spontanées (voir les classifications des confabulations dans le volume I de cette série) résultent d’une confusion entre la réalité actuelle et des événements passés, due à l’incapacité à supprimer des informations qui étaient pertinentes dans le passé mais sont désormais sans importance. Ils postulent ainsi que le mécanisme altéré en premier lieu est la suppression et que ce déficit survient avant même que le contenu du souvenir puisse être reconnu, ce qui expliquerait la conviction avec laquelle les patients qui confabulent maintiennent la véracité de leurs souvenirs [1, 2]. Ils soulignent également que la région cérébrale clé impliquée dans les confabulations spontanées est le cortex préfrontal orbitofrontal.
- Un cas plus général de l’hypothèse de temporalité est la théorie de surveillance de la réalité et de la source, qui postule que les confabulations résultent d’une incapacité à déterminer la source et le contexte d’acquisition des souvenirs. Plus précisément, la surveillance de la réalité fait référence à la capacité de distinguer le souvenir d’une perception passée d’un acte d’imagination du passé, et la surveillance de la source au processus permettant de distinguer les différentes sources d’information d’un souvenir (le média et les modalités sensorielles par lesquelles il a été perçu) et de spécifier les conditions contextuelles de son acquisition (contexte temporel, spatial et social). Selon cette perspective, la production de confabulations peut être due à des défaillances de différents mécanismes, notamment l’encodage, la récupération, la motivation et l’évaluation des souvenirs, et donc plusieurs déficits pourraient conduire à confondre des souvenirs générés en interne (actes d’imagination du passé) avec des souvenirs générés en externe (événements réels du passé).
Limitations des modèles de temporalité et de la surveillance de la réalité et de la source
La principale limitation de l’hypothèse de temporalité soulignée [1, 3] est que la désynchronisation temporelle n’est pas spécifique au phénomène de la confabulation, car des confusions dans cette dimension ont été observées tant chez les confabulateurs que chez les patients amnésiques qui ne confabulaient pas.
Par ailleurs, les preuves empiriques soutenant les modèles de temporalité proviennent d’études sur les confabulations affectant la mémoire épisodique et, par conséquent, ces théories ne peuvent pas expliquer les confabulations fantastiques ni celles affectant la mémoire sémantique [1].
De même, il a été noté que, d’après les études testant l’hypothèse de la surveillance de la source, le déficit dans cette capacité n’est ni spécifique aux confabulations (il peut survenir chez des patients sans confabulations) ni en est prédictif [1]. Un autre argument contre cette explication repose sur la divergence entre les structures anatomiques impliquées dans la surveillance de la source (aires dorsolatérales du cortex préfrontal) et celles identifiées comme cruciales pour les confabulations (aires orbitomédiale et ventromédiale du cortex préfrontal) [1].
Modèles de récupération
Les théories de récupération font référence à la nature reconstructive de la mémoire. Selon ces modèles, les confabulations pourraient résulter de déficits spécifiques dans le mécanisme de récupération, plutôt que d’altérations des processus d’encodage, de consolidation ou de stockage [1].
La preuve la plus solide en faveur de cette hypothèse est qu’elle affecte à la fois les souvenirs rétrospectifs et prospectifs ; toutefois, étant donné que la récupération n’est pas un processus unitaire, il est nécessaire de préciser quel composant de la récupération fait défaut pour entraîner les confabulations [1].
Dans ce groupe de modèles, il en existe deux principaux :
- Gilboa et Moscovitch, dans le cadre de leur modèle global de la mémoire, distinguent deux types de processus de récupération : la récupération associative ou dépendante de clés (un processus relativement automatique) et la récupération stratégique.
Lors de la récupération associative, une clé proche interagit automatiquement avec l’information stockée en mémoire pour récupérer le souvenir recherché et d’autres souvenirs qui, à leur tour, servent de clés pour de nouvelles recherches. La clé activerait directement des groupes neuronaux du lobe temporal médian et du néocortex postérieur simultanément.
Les processus de récupération stratégique s’appliqueraient lorsque le processus de récupération dépendant de clés est inefficace. Ces processus seraient médiés par différentes zones du cortex préfrontal et incluent :
- Définir le mode de récupération.
- Utiliser les connaissances générales et personnelles pour cibler la recherche.
- Superviser, ce qui implique d’évaluer et de vérifier la précision du souvenir récupéré.
- Situer le souvenir récupéré dans le contexte spatio-temporel approprié par rapport à d’autres événements.
De cette manière, des erreurs dans la récupération dépendante de clés pourraient conduire à des confabulations, mais ne sont pas une condition nécessaire à leur manifestation. Chez les patients confabulateurs, c’est souvent le lancement du processus de récupération stratégique qui fait défaut, mais divers dysfonctionnements dans les autres sous-processus pourraient également conduire à différents types de confabulations, expliquant ainsi, selon ce modèle, tant les confabulations spontanées que provoquées.
- Burgess et Shallice ont élaboré leur explication des confabulations à partir de l’analyse des protocoles de souvenirs autobiographiques de volontaires sains, et proposent que la dysfonction du contexte temporel fasse partie du processus de surveillance et d’évaluation.
Dans leur modèle de récupération stratégique, ils identifient trois composantes :
- Processus de description, qui précisent le type de trace répondant aux exigences de la tâche de récupération
- Processus d’édition des souvenirs, qui vérifient en continu que les différents souvenirs récupérés sont cohérents entre eux et répondent également aux exigences de la tâche
- Processus médiateurs, qui sont des procédures générales de stratégie et de résolution de problèmes intervenant dans la supervision de la pertinence et de la plausibilité des souvenirs récupérés mais qui, en elles-mêmes, ne constituent pas des processus spécifiques de la mémoire.
Selon cette proposition, les déficits dans les processus de description, d’édition et de médiation donneront lieu à différents types de confabulation.
Limitations des modèles de récupération
Comme indiqué, ces modèles permettraient de prévoir une performance moindre dans les tâches de rappel que dans celles de reconnaissance, ainsi qu’une altération de processus exécutifs spécifiques tels que l’initiation de réponses (de recherche) et des difficultés de supervision et d’inhibition de réponses inappropriées [1].
Cependant, les différentes études sur les corrélats neuropsychologiques des confabulations ne sont pas cohérentes, de sorte que, bien que les preuves semblent indiquer que le phénomène des confabulations implique à la fois des déficits mnésiques et exécutifs, il n’a pas encore été suffisamment clarifié à quels processus précis dans ces fonctions la confabulation est due [1, 4].
Bibliographie
- [1] Lorente-Rovira E, McKenna P, Berrios G, Villagrán-Moreno JM, Moro-Ipola M (2011). Confabulations II : modèles explicatifs. Actas EspPsiquiatr, 39(6) : 384-92.
- [2] Glowinski R, Payman V & Frencham, K. (2008). Confabulation: a spontaneous and fantastic review. Australian and New Zealand Journal of Psychiatry, 42 : 932-940.
- [3] Metcalf K, Langdon R, Coltheart M. (2007). Models of confabulation: a critical review and a new framework. CognNeuropsychol, 24(1) : 23-47.
- [4] Lorente-Rovira E, McKenna PJ, Berrios GE, Moro M, Villagrán JM (2011). Confabulaciones (I) : Concepto, clasificación y neuropatología. Actas EspPsiquiatr, 39 : 251-9.
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